Révolte pour l’éducation – mars 2018
En mars 2018, la coalition Action Education a organisé une semaine d’actions dans toute la Suisse, finalisée par une grande manifestation à Berne.
En mars 2018, la coalition Action Education a organisé une semaine d’actions dans toute la Suisse, finalisée par une grande manifestation à Berne.
Nous refusons de payer de notre santé ou d’une année de notre vie cette crise : nous n’y sommes pour rien!
APPEL à une mobilisation nationale et inter-cursus des étudiant-e-x-s et apprenti-e-x-s
Pour des garanties sur notre avenir et une politique réaliste d’égalité sur les examens et validations
La crise liée à la pandémie de COVID-19 frappe de plein fouet la population, et nous, personnes en formation, ne faisons pas exception. Nos vies sont chamboulées, nos formations sont malmenées… Continuer de nous former selon les conditions proposées est impossible ou relève de l’absurde. Nous refusons de payer de notre santé ou d’une année de notre vie cette crise : nous n’y sommes pour rien!
Nous voulons nous former, nous aimons nous former. Actuellement, les mesures prises par nos institutions de formation, les Cantons et la Confédération ne sont aucunement satisfaisantes.
Dans les universités, les écoles polytechniques, les Hautes Ecoles Spécialisées (HES), les Hautes Ecoles Pédagogiques (HEP) et les Ecoles Supérieures (ES), les solutions inadéquates proposées ou envisagées, comme ne pas comptabiliser les échecs, offrir la possibilité de se retirer des examens et prolonger son cursus, ne sont pas adaptées à la réalité de nos vies. Dans les gymnases, les «ajustements» seront évidemment les mêmes qu’ailleurs : maintien des examens, traitements d’exception au cas par cas…
Il n’y aura pas eu de « continuité pédagogique » dans cette crise : la rupture a été franche et nette. Le maintien des processus d’évaluation voile maladroitement cet état de fait. C’est illusoire et malvenu.
Les formations suisses ne sont toutefois pas toutes soumises au même traitement. Dans les formations dites «supérieures», on tergiverse, on parle de la qualité des diplômes et des enseignements, de la nécessité des évaluations certificatives; pour les apprentissages en revanche, rien de tout cela.
Dans les écoles professionnelles, les diplômes seront délivrés aux apprenti-e-x-s en fin de cursus sans examen théorique et parfois sans examen pratique. Le message est clair: pour cette catégorie de personnes en formation, pas de pinaillage sur la qualité — tout cela est secondaire car le marché de l’emploi n’attendra pas! Mais cette mesure exceptionnelle aura elle-même ses exceptions : les personnes dont les notes étaient insuffisantes avant la crise… C’est un scandale qui n’est pas isolé.
Les apprenti-e-x-s en « dual », dans de très nombreux secteurs, continuent de travailler pendant cette crise, parfois même plus que d’ordinaire, sans rémunération adaptée ni suivi formatif. D’autres personnes en formation – apprenti-e-x-s en école ; étudiant-e-x-s des secteurs santé/social – sont tout bonnement mises à disposition des employeurs, par le biais de stages. La question de la reconnaissance de ces expériences et de leur rémunération fait évidemment l’objet d’un silence honteux ou de promesses qui ne seront pas tenues.
Nous sommes tout-e-x-s, apprenti-e-x-s et étudiant-e-x-s, de bonne volonté.
Nous serons des professionnel-le-x-s de qualité quoi qu’il advienne du semestre en cours.
Pas de demi-mesures ni de pseudo-solutions : des garanties !
Nous ne voulons pas de « cas par cas » ni de politique d’exception : nous vivons tout-e-x-s pleinement l’exceptionnalité de la situation, nous avons besoin de mesures égalitaires pour la totalité d’entre nous :
1) Garantie de validation de tous les crédits/enseignements inscrits ce semestre (avec notation possible pour qui le souhaiterait et droit de report également) ;
2) Garanties financières : ce semestre aura vu une baisse quantitative des ressources à disposition (bibliothèques, impressions, matériel, etc.) et une augmentation générale de la précarité, ce qu’un remboursement au minimum partiel des taxes semestrielles de printemps doit compenser ;
3) Garantie que personne parmi nous n’aura à subir les conséquences de cette crise en termes de durée de la formation, de poursuite du cursus et d’accès aux aides sociales pertinentes, notamment via le prolongement de celles-ci et l’octroi facilité de bourses additionnelles ;
4) Garantie que notre engagement dans la gestion de cette crise soit pleinement reconnu et compensé, a minima selon les 3 garanties ci-dessus
Nous sommes uni-e-x-s parce que nous sommes solidaires et que nos difficultés individuelles ne résultent que d’une seule et même situation d’exception. Sans l’obtention des garanties ci-dessus, partout et pour tout le monde, nous prendrons les mesures qui s’imposent pour faire entendre notre voix.
**votre signature**
SUD Etudiant·e·s et Précaires (Syndicat – Vaud)
Conférence universitaire des associations d’étudiant·e·x·s (CUAE – Université de Genève – syndicat et faîtière)
Sindy (collectif d’étudiant·e·x·s de la Haute école d’art et de design [HEAD] Genève)
Association neuchâteloise des étudiant·e·s en Lettres et en Sciences humaines (ANEL – Neuchâtel)
ANESE – UniNe (Neuchâtel)
Association des étudiant-e-s de la formation secondaire – Haute Ecole pédagogique (Bern, Jura, Neuchâtel)
FEN – faîtière, UniNE (Neuchâtel)
Association neuchâteloise des étudiant-e-s en Sciences – ANES – UniNe (Neuchâtel)
Sindacato Indipendente Studenti e Apprendisti (Ticino)
(kriPo – Zurich)
ADEPSY – UniGe (Genève)
Grève du Climat – UniGe & HES (Collectif – Genève)
Association des étudiant-e-s de sociologie UniGE (Genève)
Union des conseils d’étudiant-e-s (Suisse – Liechtenstein)
Freie Arbeiter_innen Union (Bern)
Groupement des syndicats d’enseignant-e-s de la Fédération syndicale SUD (primaire, secondaire, gymnase, enseignement professionnel – Vaud)
Fédération syndicale SUD – Secteurs public et parapublic (Vaud)
Fréquence Banane Genève (Radio étudiante)
Grève du Climat Genève
Ticino – sostenere finanziariamente gli studenti in difficoltà!
Témoignages radio: La crise vous impacte: vos vécus comptent! Faites-les entendre en envoyant un vocal anonyme de trois minutes max (ou un texte à lire) au 077 535 28 57. Il sera diffusé sur la webradio UneSeuleVoix.
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